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Le nouveau satellite altimétrique Jason-2 enrichit la constellation de satellites actuellement en vol, fournissant à Mercator Océan une résolution idéale pour améliorer la prévision océanique au voisinage des côtes et modéliser les phénomènes à plus petite échelle.

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Grâce à l'océanographie spatiale, l'homme commence tout juste à comprendre la machine océan qui  influence de façon déterminante l'environnement et le climat. Acteur incontournable dans ce domaine :  Mercator Océan, système français d'océanographie opérationnelle, est un Groupement d'Intérêt Public crée en 2002 à l'initiative de ses six organismes membres (Cnes, CNRS, Ifremer, IRD, Météo France et Shom). Mercator Océan fournit chaque semaine des bulletins de prévision de l'océan (jusqu'à 14 jours) en surface comme en profondeur en décrivant les océans selon les hauteurs de mer, les courants, la température, la salinité ou l'épaisseur de glace de mer. Ses services sont utilisés pour la sécurité en mer, la navigation, la prévention des risques de pollution, la prévision saisonnière par les gens de mer, les océanographes, les climatologues, ou les biologistes...

Pour parvenir à ce résultat, l'océan est découpé, quadrillé dans ses 4 dimensions puis décrit numériquement par des équations et modèles mathématiques. Pour que ce portrait numérique de l'océan soit le plus réaliste possible, les modèles assimilent en temps réel des mesures satellites et in situ, fréquemment mises à jour.
Parmi les techniques d'observation des océans par satellite, l'altimétrie se révèle une aide précieuse. Les mesures de hauteur de mer fournies par l'altimétrie sont la signature de ce qui se passe depuis le fond jusqu'à la surface, circulation océanique, mais aussi hauteur des vagues et vitesse du vent. Parce qu'elles sont régulières, homogènes, disponibles par tous les temps et rapidement, précises et fiables, les données altimétriques ont été les premières données assimilées dans les modèles Mercator Océan. Elles deviennent donc la référence incontournable.
Alors que seules les propriétés de surface de l'océan sont accessibles aux observations satellites, des profils de données in situ sont nécessaires pour améliorer la cohérence entre les données satellite et les simulations du modèle, pour extrapoler et interpoler dynamiquement les mesures hétérogènes aux échelles spatio-temporelles, pour mieux contraindre le modèle en profondeur et mieux représenter les masses d'eau. De grands programmes internationaux, comme le programme Argo, se mettent en place pour assurer la couverture la plus étendue possible des océans, par des flotteurs in situ, en complément des programmes spatiaux.

Depuis le premier bulletin de prévision paru en janvier 2001, la résolution et la précision des modèles n'ont eu de cesse d'évoluer. Aujourd'hui, la modélisation de la glace aux deux pôles et une résolution globale au 1/12^ème de degré (disponible à la fin de l'année 2008) ouvrent de nouvelles perspectives et placent Mercator Océan dans les tout premiers opérateurs mondiaux de systèmes de prévision océanique opérationnels. Le lancement du satellite altimétrique Jason-2 le 20 juin 2008, enrichit la constellation de satellites actuellement en vol, fournissant à Mercator Océan une résolution idéale pour améliorer la prévision océanique au voisinage des côtes et modéliser les phénomènes à plus petite échelle.

Plus d'information :

• Applications: <link internal-link>Océanographie opérationnelle
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