Cnes/Mira Production, 2021

Camargue (vidéo)

mise à jour 2021
Les premiers réfugiés climatiques européens seront-ils en Camargue ? L’homme, le Rhône et la mer Méditerranée se sont toujours affrontés pour façonner ce territoire. De nombreux travaux, notamment la digue Napoléon à la fin du 19ème siècle, ont permis de gagner 150 000 hectares d’anciens marécages et de développer l’élevage et la culture. Mais, depuis quelques décennies, la côte recule chaque année de 4 mètres en moyenne. L’érosion et la salinisation des terres sont spectaculaires. Les changements climatiques annoncent des lendemains difficiles. Ce ne sont pas les digues et les barrières naturelles actuelles qui pourront contrecarrer la montée inéluctable du niveau de la mer et la probable recrudescence des tempêtes de forte
intensité. 25% du territoire se situe actuellement au-dessous du niveau de la mer, 70% à moins d’un mètre d’altitude. Or, selon les différents scénarii du GIEC, le niveau de la mer devrait augmenter, de 60 à 110 centimètres à la fin du siècle. Enfin, le Rhône devrait voir son débit encore faiblir. On estime qu’à l’horizon 2050, la baisse du débit, qui sera accompagné d’une baisse des dépôts alluvionnaires, pourrait atteindre 30% en moyenne, 50% au cours de l’été.
Que doit-on préconiser pour sauver ce territoire exceptionnel ? Aujourd’hui, deux solutions antagonistes s’affrontent. Endiguer à tout prix, solution qui, parfois, a des résultats pour le moins contestables. Notamment, les digues renvoient les alluvions au large et le travail d’érosion se poursuit. Les travaux d’entretiens sont extrêmement coûteux. Ou bien, favoriser le recul stratégique, laisser la nature reprendre ses droits et créer ses propres barrières, au risque de mettre en péril les activités agricoles et économiques. Il s’agit de placer le curseur au bon endroit entre ces deux solutions. Mais il manque un outil global d’aide à la décision.Quelle digue surélever pour protéger les villes ? Quelle digue construire ou bien abandonner pour laisser la nature recréer en arrière des défenses naturelles ?
Face à ce constat, les satellites altimétriques sont utiles à plusieurs titres.Ils surveillent, année après année, la montée du niveau moyen de la mer mais aussi les disparités régionales, notamment dans le bassin méditerranéen et sur le littoral camarguais. En complément des satellites Sentinelle du programme Copernicus, le futur satellite Swot offrira une vision bidimensionnelle à haute définition du littoral. Il va couvrir l’ensemble du territoire tous les 21 jours. Il permettra de surveiller et de comprendre l’océan côtier, ses courants et ses tourbillons qui contribuent à l’érosion de la côte. Il fournira des données précises sur la dynamique des eaux douces, des fleuves et des marais, tant au niveau du volume que du débit. Le couplage des données, hydrologie continentale et océanographie côtière, donnera une vision d’ensemble du territoire et permettra de valider un modèle du fonctionnement dynamique des eaux des deltas. Et ce faisant, de mieux aménager et d’adapter les activités de l’homme aux réalités du changement climatique en Camargue.

https://youtu.be/kB-ZnEDpQiw

Downloads

File Type Size Lang Resolution Creation date Represented date
17_camargue.jpg Image 5.96kb 320x180 2021-10-01
17_camargue_va.mp4 Vidéo 39.31Mb en 2021-10-01
17_camargue_va.pdf Document électronique 2.54Mb en 2021-10-01
17_camargue_vf.mp4 Vidéo 40.01Mb fr 2021-10-01
17_camargue_vf.pdf Document électronique 2.56Mb fr 2021-10-01