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SWOT: Technologies satellitaires pour le suivi des ressources en eau
Lors de la COP22 à Marrakech, sept institutions françaises (AFD, CNES, OIEau, CNR, IRD, Irstea, BRLI) ont signé un accord de groupe. Ces institutions sâallient pour travailler sur de nouvelles approches de suivi des ressources en eau, en intégrant les données spatiales.
Lors de la COP22 à Marrakech, sept institutions françaises (AFD, CNES, OIEau, CNR, IRD, Irstea, BRLI) ont signé vendredi 11 novembre 2016, un accord de groupe, sous le haut patronage et en présence de Ségolène Royal, Ministre de lâEnvironnement, de lâÃnergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat. Ces institutions sâallient pour travailler sur de nouvelles approches de suivi des ressources en eau, en intégrant les données spatiales. Lâaccord permet de répondre aux besoins des acteurs du Sud, en mobilisant une expertise française reconnue au niveau mondial et sâinscrit dans lâamélioration de la connaissance des effets du changement climatique. Dans le cas des pays partageant un même bassin hydrologique, il est nécessaire de partager les connaissances et données des cours dâeau pour mieux utiliser les ressources communes, en particulier dans un contexte de changements climatiques. Or, depuis 30 ans, on note un fort déclin des bases de données hydrométriques dans le monde et en particulier en Afrique.
Acquérir des données
Lâutilisation des données spatiales et plus précisément lâaltimétrie spatiale, pourrait inverser cette tendance, comme en attestent les premiers résultats avec plus de 500 stations hydrologiques virtuelles construites dans le cadre de ce groupe de travail. Pour la première fois, avec une couverture globale, les données hydrométriques des grands fleuves, lacs et rivières et des niveaux des océans vont être acquises, à lâhorizon 2020, dans le cadre du programme satellitaire SWOT (Surface Water and Ocean Topography). Il sâagit dâun projet franco-américain CNES-NASA (avec la collaboration des agences spatiales du Canada et du Royaume-Uni) financé, côté français, par le Programme dâInvestissements dâAvenir.
Assurer un suivi
Le groupe appuie également des travaux sur des activités « pilote » comme dans le bassin du fleuve Congo, mises en oeuvre avec la Commission Internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS), avec des financements de lâAFD, du Ministère de lâEnvironnement, de lâEnergie et de la Mer et du FFEM (Fonds Français pour l'Environnement Mondial). Le fleuve Congo est au coeur des préoccupations planétaires sur le changement climatique et la biodiversité. Les enjeux sont exceptionnels : 204 millions d'hectares de forêts tropicales humides (puits de carbone), 60 % de la biodiversité africaine, 25.000 km de voies navigables, 100 GW de potentiel hydroélectrique. Il existe à ce jour très peu de données sur son débit actuel et son évolution. Lâanticipation des effets du changement climatique passe en particulier par une meilleure connaissance des situations actuelle et future, les outils de ce suivi en constituant la base.
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Plus d'information:
- Communiqué de presse du CNES (<media 16285 - - "TEXT, 201611 swot compresse, 201611_swot_compresse.pdf, 319 KB">pdf</media>)
- Missions: <link internal-link>SWOT