Les zones côtières sont les zones marines qui concentrent les plus grands défis, avec les plus grands enjeux - écologiques et économiques entre autres. Mais la dynamique océanique y est complexe et rapide, avec des terres et des eaux plus ou moins imbriquées, une bathymétrie induisant parfois des phénomènes de résonance... et les influences du large et des apports terrestres à prendre en compte.
Les mers fermées ou semi-fermées (mer Baltique, mer Méditerranée, etc.) sont en grande partie "côtières", puisqu'une grande partie de leurs eaux se trouve à moins de 50 km de la terre, si l'on utilise cette définition de la côte, adaptée à l'altimètre et au radiomètre embarqués. Le plateau continental proprement dit, qui est une autre définition possible de la zone côtière, peut être beaucoup plus étroit, en particulier dans la mer Méditerranée, mais la mer Adriatique, très étroite, ou la mer Égée, avec ses nombreuses îles, répondent aux deux définitions.
Les courants côtiers et leur prévision
La connaissance des courants côtiers est d'une importance capitale pour de nombreuses utilisations marines - navigation, pêche locale, aquaculture, conservation de la faune et de la flore, tourisme... ainsi que pour la conception et la construction d'infrastructures telles que les ports.À partir de ces connaissances et de l'observation opérationnelle de ces courants, il est possible d'établir des prévisions, ce qui est important pour ces applications pratiques. La prévision de la dispersion des polluants, en particulier, est un besoin majeur afin de placer les moyens d'atténuation au meilleur moment et au meilleur endroit possible.
L'élévation du niveau moyen de la mer à la côte
Parmi les préoccupations liées à l'élévation moyenne du niveau de la mer, les questions relatives à son impact sur les côtes sont de la plus haute importance. Les risques actuels d'inondation côtière sont les plus urgents à évaluer, notamment en ce qui concerne les ondes de tempête.À long terme, il est essentiel de cartographier les risques futurs sur les côtes, y compris sur les habitations et les infrastructures. Mais avec souvent des mouvements verticaux des terres, de l'érosion ou des dépôts de sédiments, les réponses sont complexes. L'altimétrie permet d'apporter la composante océanique, mais d'autres données doivent être prises en compte, et les extrema potentiels évalués.
Les vagues
Les fortes vagues en haute mer constituent un risque pour la navigation. Près des côtes, c'est encore plus vrai, avec encore plus de navires sur l'eau. Il existe également des infrastructures à concevoir et à construire en fonction des statistiques de vagues à long terme.
Exemples d'études proches des côtes :
- Image du mois, novembre 2023 : l'altimétrie peut participer aux alertes submersions côtières
- Image du mois, juillet 2022 : filaments dans le courant de Californie
- Image du mois, mai 2019 : ile courant liguro-provençal vu in situ et par altimétrie
- Acqua Alta à Venise
- Image du mois, avril 2017 : comment les coraux indonésiens réagissent à une baisse du niveau de la mer due à El Niño
- Image du mois, juin 2015 : intrusion sur le plateau
Études préliminaires Swot :
- Image du mois, mai 2023 : Swot dans un estuaire
- Image du mois, septembre 2022 : les ondes internes de marée au large du plateau amazonien varient avec les saisons
- Image du mois, avril 2020 : le bassin d'Arcachon entre deux marées
- Image du mois, septembre 2019 : les ondes internes de marée varient avec ENSO en mer des Salomon
- Image du mois, mars 2018 : crue éclair à l'embouchure du Têt
- Image du mois, octobre 2015 : futures observations sur la Manche
Sur ce thème :
- Produit altimétrique innovant d'approche côtière (Alticap) distribués par Aviso (incluant des liens vers des notebooks iPython)
- Coastal Altimetry Workshop
- Coastal Altimetry, S. Vignudelli et al. Eds, 2011 https://doi.org/10.1007/978-3-642-12796-0
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