El Niño pris au berceauEntre février et avril 1997, les observations Topex/Poséidon mettent en évidence un gonflement important des eaux dans le Pacifique central (une élevation du niveau de la mer de plus de 10 centimètres), se déplaçant vers l'est. Le phénomène se développe au fil des mois, avec un maximum d'amplitude au niveau de la côte. En juillet 1997, la signature d'El Niño est claire. Cette anomalie positive, en rouge sur la carte, couvre l'équivalent de 1,5 fois la surface des Etats-Unis, et représente une accumulation d'eaux chaudes. Une sécheresse anormale se déclare sur l'Asie du sud-est. | Le Pacifique sous haute surveillanceTopex/Poséidon a permis de suivre l'évolution du phénomène et de mesurer son niveau exceptionnel pendant l'hiver boréal, plus de 20 centimètres d'anomalie. En juin 1998, la surface de la mer retrouve son niveau normal, et en juillet 1998, Topex/Poséidon décèle des conditions favorables à un événement de type La Niña, qui se développe en 1999. Et en 2000, l'océan retrouve à nouveau son niveau normal. |
Le niveau de la mer monte, la température aussi
La température de surface relevée dans le Pacifique équatorial, à l'ouest des îles Galapagos, s'écarte fortement de la température saisonnière au cours de l'été boréal (plus de 5°C au-dessus de la normale). Ce n'est qu'avec l'apparition de ces anomalies de température que se mettent en place les variations de vent et l'interaction entre océan et atmosphère. La température de 28,5°C est la limite au-dessus de laquelle peut se déclencher la convection atmosphérique qui annonce des périodes de fortes pluies sur les côtes de l'Equateur et du Pérou.