Pour chaque profil T/S, la hauteur dynamique in-situ est calculée par intégration de la température et de la salinité sur la colonne d'eau.
La hauteur dynamique moyenne <h> est estimée en soustrayant la partie stérique de l'anomalie du niveau de la mer h'_alti au profil:

<h> = h_insitu - h'_alti

Cependant par intégration des mesures de température et de salinité le long du profil, la hauteur dynamique moyenne obtenue est représentative du contenu stérique jusqu'à la profondeur du profil. Pour revenir à une estimation synthétique de la topographie dynamique moyenne, il faut ajouter les composantes barotropes et baroclines sur toute la hauteur du profil. Ces composantes inconnues sont calculées en première approximation en soustrayant une estimation à méso-échelle de la topographie dynamique moyenne dite First Guess, une estimation à méso-échelle de la composante stérique moyenne référencée à la profondeur du profil.

En utilisant l'ébauche ou "First guess" dans le calcul des hauteurs synthétiques,, les informations utiles que nous ajouterons à la première hypothèse de la combinaison sont les petites échelles (<environ 125 km) résolues par les hauteurs stériques <h>..

De manière similaire, les vitesses géostrophiques extraites des bouées dérivantes de surface peuvent être utilisées avec des anomalies de vitesse géostrophiques calculées à partir de pentes altimétriques. Les observations synthétiques des vitesses sont calculées en soustrayant, le long des trajectoires des bouées dérivantes, l’anomalie de vitesse altimétrique aux vitesses géostrophiques des dériveurs selon l’équation:

<U>= U_insitu - U'_alti         et                 <V>= V_insitu - V'_alti

Outre la composante géostrophique, la vitesse de dérive comprend les courants de marée, les courants d'Ekman, l'entrainement direct par le vent, les courants inertiels et les autres courants agéostrophiques à haute fréquence. Pour extraire uniquement la composante géostrophique de la vitesse des bouées dérivantes, chacun de ces composants agésostrophiques doit être soustrait de la vitesse de la bouée.

Le courant d'Ekman est calculé et retiré de la vitesse des bouées dérivantes. Notez que les bouées droguées et non droguées sont traitées différemment. Un modèle Ekman à 15 m est soustrait des vitesses de la bouée droguée tandis que la vitesse de la bouée non droguée est corrigée à partir des courants d’Ekman à 0 m. Pour la bouée non droguée, le glissement direct du au vent est également estimé et supprimé.
Ensuite, un filtrage passe-bas est appliqué pour éliminer la marée, Les courants barotropes inertiels et à haute fréquence, la période de coupure est le maximum entre 1 jour et la période intertielle. Enfin, les observations synthétiques des vitesses géostrophiques myennes sont obtenues après moyennage sur une grille de 1/8 ° sur 1/8 °

Les vitesses géostrophiques ont également été extraites des données radar haute fréquence, dans la zone du Mid Atlantic Bight, côte Est des États-Unis, du Cap Hatteras au Cap Cod. Nous avons utilisé les courants nettoyés, détimbrés, filtrés par le signal haute fréquence et moyens sur la période 2006-2016 (traités par l'Université Rutgers, Roarty et al, 2020). Ensuite, les courants d'Ekman moyens sur la même période ont été retirés et enfin ces courants moyens ont été ré-référencés sur la période de référence 1993-2012.