Un tiers du Pakistan est inondé en août 2022, bien plus que ce qui est habituellement le cas lors des moussons. Les satellites, y compris altimétriques, permettent de mieux cerner et de mieux comprendre le phénomène.
Un printemps très chaud, avec des températures atteignant 51°C, a pu aggraver les pluies de mousson, car l'air chaud peut contenir plus de vapeur d'eau. Ces températures ont très probablement également conduit à l'augmentation observée de la fonte des glaciers de montagne. De plus, la mousson a été précoce (juin) et abondante cette année, avec des précipitations trois fois plus importantes que d'habitude, voire encore plus dans certaines régions, tombant sur des sols déjà détrempés après un certain temps.
L'Indus, ainsi que certains de ses principaux affluents, sont surveillés de manière opérationnelle par des altimètres. À certains endroits de leur cours, les données sont disponibles en continu depuis 2008 : certaines d'entre elles indiquent les niveaux de 2010, qui ont entraîné des inondations extrêmes dans un cinquième du pays. Les données du mois d'août à 320, 949 et 1356 km de l'embouchure de l'Indus (courbes) montrent des niveaux nettement supérieurs à ceux des dernières moussons. (Voir toutes les stations virtuelles altimétriques sur l'Indus). Certains affluents, comme le Sutlej et le Chenab le montrent aussi.
La surveillance altimétrique ne constitue pas un système d'alerte précoce en soi, mais peut aider à la construction d'un tel système en fournissant des données historiques et également en temps peu différé pour la modélisation du futur débit en aval des mesures.
Swot fournira des données sur un plus grand nombre de rivières, ce qui permettra de mieux comprendre ces phénomènes pour une meilleure modélisation de ces crues de mousson, aussi bien dans les années "normales" que dans les années extrêmes.
Anomalies mensuelles de hauteur d'eau sur le bassin de l'Indus le 2 septembre 2022 (voir aussi l'animation comparant 2021 et 2022, mp4, 6.3MB).
Les cadres jaune et rouge indiquent la localisation des zones de Sukkur et de Rajanpur respectivement, observées par Sentinel-2 ci-dessous.
Images Sentinel-2 sur la zone de Sukkur le 13 janvier et le 31 août 2022 (voir l'animation sur toute la période, mp4, 2.5MB). A Sukkur, l'inondation fluviale par l'Indus en amont rencontre l'inondation venue des districts de Kalat et Kachhi.
Sentinel-2 image over the Rajanpur area, on January 13 and August 31, 2022 (see the animation showing the whole period, mp4, 3.2MB). At Rajanpur, locally-fed flooding encountering fluvial flood from upstream Indus.
Applications
Océan .- Hydrologie et terres émergées .
- Simulateur hydrologique.
- Hydrologie à haute résolution.
- Lacs et mers fermées .
- Fleuves .
- Inondations au Pakistan (été 2022).
- Prévoir rivières et fleuves.
- Crues et basses eaux sur le bassin de l'Amazone.
- Inondation dans le bassin du Zambèze.
- Inondation record dans le bassin de l'Amazone.
- Le Midwest des Etats-Unis sous les eaux.
- Inondations dévastatrices en Inde et au Pakistan.
- Inondations dans le bassin du Yang-Tsé (Chine).
- Crue exceptionnelle sur le fleuve Amazone.
- Paludisme et altimétrie.
- Zones humides .
- Terres émergées .
- Hydrology from space CTOH .
- Applications côtières océaniques .
- Glace et cryosphère .
- Climat .
- Atmosphère, vent, vagues .
- Géodésie et géophysique .
- Biologie .
- Navigation par zone géographique .
