Suivi des polluants
Les océans sont devenus la poubelle de l’humanité. Les satellites altimétriques ne peuvent pas enrayer par eux-mêmes ce fléau. Mais, par la connaissance de la circulation océanique et des courants marins, ils peuvent contribuer à mieux surveiller, expliquer le parcours et anticiper le trajet des polluants de toute sorte.
Par exemple, après le terrible tsunami de Fukushima, les dégâts occasionnés sur la centrale nucléaire ont entraîné des rejets de déchets nucléaires dans l’océan. La connaissance des courants marins, notamment le courant Kurushio, a aidé à l’estimation du parcours de ces déchets.
En cas de marée noire, il est possible d’estimer le trajet de la nappe et de mettre en œuvre des mesures de protection des côtes, là où les déchets vont se diriger. Idem pour les dégazages en mer des navires. En utilisant les données de localisation des navires et la carte des courants, il est possible de remonter à la source du pollueur et de l’identifier.
Les cartes issues de l’altimétrie aident à préciser le parcours de mobiles livrés à eux-mêmes et leur possible échouement sur les plages, comme des conteneurs tombés en mer lors d’une tempête ou des navires à la dérive.
Enfin, l’opinion publique a découvert depuis peu l’existence du 7ème continent. Chaque année, plus de 6 millions de tonnes de déchets sont déversés dans l’océan, dont une part non égligeable de micro-plastiques.
Les cartes des courants marins, issues de l’altimétrie, ont montré que certains courants circulaires piègent les déchets, créant des zones totalement impropres à la vie. Ainsi, entre Hawaï et la côte californienne, la concentration des déchets est présente sur une surface de 6 fois la France.