

Initialement conçu pour suivre la dynamique de la topographie des océans, les radar altimètres nadir ont prouvé leurs capacités pour l'étude des surfaces continentales, et pour l'hydrologie terrestre. Ils permettent des observations des niveaux d'eau sur le long terme, notamment. L'amplitude du coefficient de rétrodiffusion de l'altimètre (la puissance de l'onde qui revient au radar après s'être réfléchie à la surface par rapport à la puissance émise) est aussi liée à la dynamique des propriétés de la surface. Les variations spatiales et temporelles du coefficient de rétrodiffusion du radar sont reliées à la rugosité du sol, et aux modifications de l'humidité de surface du sol dans les zones semi-arides comme le Sahel.
Au Sahel, l'humidité du sol est à l'origine de beaucoup de processus de surface, y compris la minéralisation de la matière organique du sol, la productivité de la végétation, les flux de surface et les interactions sol-atmosphère. L'altimétrie offre l'opportunité pour le suivi de cette variable clé de cette région, où les observations in situ sont rares.