L'Ouest de la Sibérie abrite l'un des ensembles les plus importants de fleuves qui se jettent dans l'océan Arctique, y compris les fleuves Poluy, Nadym, Pur and Taz, au nord. Le relief très plat de la région crée une multitude de cours d'eau, lacs, marécages et zones humides, qui couvrent de 35 à 70 % de la surface. Une partie de la région est aussi touchée par le pergélisol. Tout ceci en fait une zone très sensibles aux variations climatiques.
L'altimétrie permet d'estimer l'étendue et et la variabilité des surfaces inondées et des zones humides. On note bien dans les données les deux saisons de crue (une crue printanière, liée à la fonte des glaces, et une crue de fin d'été-automne, due aux pluies). Cependant, une des particularités de la région est qu'au moins 30 % de l'eau des précipitations (pluies ou neiges) ne se retrouve pas dans le flot des rivières et fleuves durant ces crues. On suppose que cette eau est stockée dans les zones humides, et que, soit elle s'écoule lentement, soit elle s'évapore (la très grande superficie inondée favorisant l'évaporation). Mais cette proportion s'accroit... près de 50 à 60 % d'eau ne se retrouve plus dans les crues dans les années 2000. Au même moment, les températures de l'air ont augmenté, ce qui laisse penser à une évaporation accrue. Mais d'autres phénomènes contribuent probablement : changement dans le couvert végétal, le pergélisol, etc. La construction d'infrastructures (routes, pipelines), et les feux de tourbe peuvent également avoir un impact.
Références:
- Zakharova, E. A., Kouraev, A. V., Kolmakova, M. V., Mognard, N. M., Zemtsov, V. A. and Kirpotin, S. N., 2009: The modern hydrological regime of the northern part of Western Siberia from in situ and satellite observations,International Journal of Environmental Studies,66:4,447 — 463. DOI: 10.1080/00207230902823578