
Lors de leur périple autour de l'Antarctique, les eaux circumpolaires passent de l'océan Pacifique à l'océan Atlantique par le passage de Drake.
Le Live Access Server propose deux jeux de données permettant de tracer les courants géostrophiques: la vitesse géostrophique "absolue" (absolute geostrophic velocity) et l'anomalie de vitesse géostrophique (geostrophic velocity anomaly).
Ainsi, pour une date donnée, par exemple ici au mois de janvier 2005, il est possible d'obtenir deux cartes représentant les courants géostrophiques.
Vitesses géostrophiques (absolute geostrophic velocities) et anomalies de vitesses géostrophiques (geostrophic velocities anomalies) dans la région du passage de Drake, au 8 janvier 2005. Choisir near-real time absolute geostrophic velocity/geostrophic velocity anomalies, puis "vector (U,V)" et enfin la région (ici 48°S-62°S, 80°W-60°W).
Ces cartes se ressemblent, et pourtant elles représentent deux aspects de la circulation océanique.
La vitesse géostrophique représente le courant géostrophique (c'est à dire issu de l'hypothèse d'équilibre entre forces de pression et de Coriolis) et résulte de calculs effectués à partir de la topographie dynamique absolue (ADT).
L'anomalie de courant géostrophique représente elle une variation par rapport au courant total, et découle des anomalies de hauteurs de mer (SLA).
Topographie dynamique absolue (NRT MADT)et anomalies de hauteurs de mer (NRT MSLA) dans la région du passage de Drake, au 8 janvier 2005. Choisir near-real time absolute dynamic topography/maps of sea level anomalies, puis les cartes combinées ("merged maps") et enfin la région (ici 48°S-62°S, 80°W-60°W).
En somme, suivant le jeu de données seront plutôt mis en évidence:
- soit les méandres liés aux courants (voir à ce sujet "Les courants géostrophiques font la boucle")
- soit le flot général du courant.
Ici, le courant circumpolaire est un courant intense qui transporte beaucoup d'énergie, d'où une zone marquée par une forte turbulence. Par conséquent, visualiser les courants uniquement par les vitesses géostrophiques n'est pas forcément la solution la plus adaptée; en revanche la topographie dynamique souligne mieux la structure du front circumpolaire, semblable à une séparation entre les eaux atlantiques ou pacifiques et les eaux antarctiques.
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