La fin de l'été et le début de l'automne sont la saison des cyclones en Atlantique, quand l'eau atteint ou dépasse les 26°C sur les 60 premiers mètres (conditions pour qu'une tempête se transforme en cyclone). En 2004, un nombre particulièrement élevé s'est déclenché dans la zone, avec des conséquences humaines et économiques dramatiques. Une bouée a mesuré le 15 septembre 16 m de hauteur significative de vagues (avec des vagues dépassant 25 m) dans le Golfe du Mexique au passage d'Ivan, ce qui constitue la mesure la plus forte jamais enregistrée durant un cyclone dans la région (ce qui ne veut pas dire que des vagues plus fortes n'ont pas existé pendant ce cyclone, à des endroits où il n'y avait pas de bouée). La prévision de l'état de la mer pendant de tels évènements constituent un test pour les modèles -- et une information capitale pour les marins.
L'altimétrie peut jouer un rôle dans l'alerte de ces évènements, par l'information qu'elle apporte sur l'océan (voir L'intensification des cyclones au-dessus de structures océaniques chaudes), mais aussi par les mesures de hauteur de vagues. Une fois assimilées dans des modèles de prévision de l'état de la mer, les hauteurs de vagues issues des satellites altimétriques améliorent notablement ces prévisions, surtout sous les traces au sol des satellites. Avec aujourd'hui deux satellites altimétriques assimilés par ces modèles, Jason-1 (Cnes/Nasa) et Envisat (Esa), ces prévisions sont encore meilleures.
Plus d'information :
- Image du mois, avril 2005 : Des cyclones en série.