Les techniques spatiales, loin de remplacer les mesures en mer, les complètent, les étendent et s'en servent de référence. En outre, avec des flotteurs profilants, qui plongent et remontent périodiquement de façon automatique pour transmettre leurs données via notamment le système Argos (voir l'animation sur le fonctionnement de ce genre de flotteurs sur le site du programme Argo), on obtient des mesures en profondeur précises -- mais très ponctuelles. Les données spatiales sont, elles, très nombreuses et bien réparties, mais ne permettent pas d'accéder directement à ce qui se passe sous la surface. Si l'altimétrie est une mesure "intégrée", c'est à dire que la hauteur qui est mesurée dépend de ce qui se passe depuis le fond jusqu'à la surface, il n'est pas évident d'en déduire ce qui a effectivement lieu, et à quelle profondeur. La combinaison avec des données de température de surface aide, mais il reste encore des incertitudes. Avec les données in situ des flotteurs profilants, on a une idée précise - à un endroit précis. En les combinant aux mesures spatiales, on reconstitue l'océan en trois dimensions. Cette reconstitution peut être confrontée aux modèles comme Mercator, ou servir directement à des études sur le contenu en chaleur et la salinité de l'océan ...
Voir aussi :
- Applications : Combinaisons de l'altimétrie avec d'autres techniques
Quelques sites sur ce thème :
- Coriolis
- programme Argo (textes en anglais)