La Méditerranée est plus connue pour la faiblesse de ses marées que pour leur intensité. Pourtant, à l'encontre des idées reçues, ces marées existent bel et bien et engendrent en moyenne des variations de 40 cm, mais qui sont souvent masquées par les conditions atmosphériques. En effet un vent contraire ou, surtout, une pression atmosphérique plus forte que la moyenne réduisent l'effet des marées, allant jusqu'à les rendre invisibles. On observe ainsi des régions d'amplification de la marée où le marnage (différence de hauteur entre une basse mer et une pleine mer successives) atteint des valeurs importantes, de près de 2 mètres dans le Golfe de Gabès (Tunisie). On observe également des régions de très faible amplitude correspondant à des points amphidromiques (points de marnage nul) autour desquels tourne la marée, comme en mer Adriatique et au sud de la Sicile. L'influence de l'Atlantique se fait sentir aux abords du détroit de Gibraltar, mais s'atténue rapidement plus à l'est du détroit.
Les mesures altimétriques, couplées aux mesures des marégraphes in-situ et intégrées dans des méthodes via des modèles d'assimilation, aident à prédire les marées avec une précision accrue. Ces prévisions sont utiles pour la navigation, la pêche, la construction côtière...
Voir aussi :
- Applications : Marées
Quelques sites sur ce thème :
- Prévision de la marée
- Calcul de la marée (Shom) - Explications sur la marée
- Les variations du niveau de la mer et la marée (Shom)
- La marée (Station Biologique de Roscoff)