Le soleil éjecte en permanence des particules chargées. Ce phénomène, le vent solaire, est, pour une grande part arrêté par le champ magnétique terrestre. Mais une partie arrive tout de même jusqu'à l'ionosphère, en particulier aux pôles et au niveau d'une anomalie magnétique existant sur l'Atlantique Sud, et interagissent avec l'atmosphère. De plus, ces particules sont susceptibles d'endommager les satellites et leurs instruments.
La mesure effectuée par les satellites altimétriques est sensible au vent solaire. En effet, l'un des effets de ce vent est d'augmenter le nombre d'électrons contenus dans l'atmosphère (dans l'ionosphère, plus précisément), or les électrons ralentissent l'onde radar de l'altimètre. Il est donc nécessaire de connaître en permanence cette quantité, pour avoir les données altimétriques les plus précises possibles. Ce calcul est effectué grâce à la comparaison du temps mis par l'onde pour effectuer l'aller-retour satellite-surface à deux fréquences différentes. La perturbation due aux électrons étant dépendante de la fréquence, on en déduit de combien la distance altimétrique a été surestimée.
Sur Topex/Poséidon, l'altimètre Topex et le système de localisation Doris sont des instruments bi-fréquence, pour permettre l'estimation de cette correction ionosphérique. La détermination des données altimétriques passe par la connaissance de nombreux facteurs, et ce n'est qu'en mesurant chacun d'eux avec une très grande précision que l'on peut atteindre la très grande qualité actuelle.
Voir aussi :
- Altimétrie : Pourquoi l'altimétrie par satellite ?
Quelques sites sur ce thème :
- Sur le vent solaire
- Le Vent Solaire et les Relations Soleil-Terre (Obs. Paris-Meudon)