L'océan Arctique est l'une des zones les plus sensibles aux variations climatiques. Cependant, les données altimétriques de hauteur de mer n'ont longtemps pas été traitées sur la région, alors que des satellites comme ERS-1 et 2, ou Envisat ont mesuré jusqu'à 82°N durant les 20 dernières années et qu'une portion non négligeable de l'océan Arctique est, au moins saisonnièrement, libre de glace. Un traitement dédié a été réalisé, et est disponible aux utilisateurs de l'altimétrie depuis cette année. Il permet de voir un grand nombre de phénomènes intéressants.
La mer de Beaufort, au nord du Canada, est une région où l'eau s'accumule du fait des vents qui la pousse dans la gyre anticyclonique qui s'y trouve. Le niveau est donc plus haut à cet endroit qu'en moyenne. De plus, durant ces quelques dernières années, le niveau s'est encore élevé du fait d'un apport d'eau douce (corroboré par des données in situ).
Avec un satellite comme Cryosat (qui mesure jusqu'à 88°N), ou les nouvelles missions qui seront lancées sur l'orbite d'Envisat dans les prochaines années (Saral, Sentinel-3), l'observation de l'Arctique pourra continuer.
Voir aussi :
- Données : produits altimétriques multi-mission temps réel et différé Ssalto/Duacs - données SLA sur l'Arctique
- Applications / océan : niveau des mers
- Indicateur des océans : le niveau moyen
Références :
- Pierre Prandi, Michael Ablain, Anny Cazenave, Nicolas Picot, 2012, A new estimation of mean sea level in the Arctic Ocean from satellite altimetry, Marine Geodesy (sous presse)