L'océan agit en première approximation comme un gigantesque baromètre inversé, qui monte quand la pression atmosphérique est basse (l'air "pèse" moins sur la surface) et descend quand la pression monte. En fait, les effets de la pression atmosphérique et du vent se contrarient, ce qui rend la réaction de l'océan beaucoup plus complexe. Cet effet prend une importance capitale lors de phénomènes où la pression est très basse (cyclone, en particulier), et où l'eau peut monter considérablement, ou lors de conjonctions entre des grandes marées et une dépression (surcote).
Par ailleurs, pour étudier la circulation océanique, ces effets atmosphériques doivent être corrigés avec précision. Pour cela, la "simple" connaissance de la pression atmosphérique ne suffit pas pour atteindre des précisions de l'ordre du centimètre, car la correction qui en découle directement néglige les effets dynamiques de la pression ainsi que les effets du vent. Pour prendre en compte ces effets, qui peuvent dépasser les 20 centimètres, et ainsi contribuer à une meilleure exploitation des données altimétriques et in-situ, on modélise la réaction de l'océan.
Voir aussi :
- Les données : les produits auxiliaires.
- Newsletter Aviso n°8 : Ocean response to short-period atmospheric and tidal forcings, (pdf), C. Le Provost et al, 2000
Quelques sites sur ce thème :
Références :
- Carrère, L. and F. Lyard, 2002: Modeling the barotropic response of the global ocean to atmospheric wind and pressure forcing - comparison with observation, Geophys. Res. Lett., 30, 1275.