Anomalies de hauteur de mer pour le 8 janvier 2003 issues du modèle Mercator moyenne résolution (1/3°), avec assimilation de mesures in situ, de température de surface de l'océan et du seul Jason-1 comme altimètre (à gauche), et de mesures in situ, de température de surface et des satellites altimétriques Jason-1, ERS-2 et GFO ensembles (à droite). Les détails sont nettement plus fins sur la deuxième figure. La différence entre ces deux variantes montre des écarts pouvant aller jusqu'à 10 cm, essentiellement situés entre les traces de Jason-1 (traits noirs) (Credits Mercator Océan)
Les modèles de prévisions océaniques, comme leurs cousins météorologiques, ont besoin de mesures pour rester au plus près de la réalité. Les mesures des satellites altimétriques constituent le jeu de données le plus précieux pour cela, du fait de ce qu'elles représentent en terme de dynamique de l'océan, mais aussi qu'il s'agit d'une mesure bien connue et indépendante de la couverture nuageuse. Mais, là aussi, plusieurs satellites valent mieux qu'un ! L'assimilation dans ces modèles des données issues de plusieurs satellites altimétriques améliorent la qualité des prévisions, en terme de résolution comme de précision.
Le projet Mercator, qui a fêté le 26 juin 2005 ses 10 ans, est un des projets d'océanographie opérationnelle qui se développent de par le monde. Tous utilisent les données altimétriques, qui constituent avec les modèles et les mesures in situ les bases essentielles de la "météo de l'océan". Leurs applications, de la prévision de dérive de pollution aux prévisions saisonnières en passant par une contribution aux modèles côtiers et d'écosystèmes, permettent déjà d'envisager la réalisation de véritables "bulletins de santé" de l'océan.
Voir aussi :
- Applications : Prévoir l'océan
- Altimétrie : Plusieurs satellites pour une altimétrie de haute précision
Quelques sites sur ce thème :
Références
- Lettre trimestrielle scientifique de Mercator n°17, p.21 (pdf, 4,7 Mo)