La salinité de surface des océans a notamment une influence sur la plongée des masses d'eau (plus l'eau est salée, donc dense, plus elle aura tendance à couler - à température égale), qui est elle-même une des clés pour estimer l'influence des océans sur le climat. Mais comme aucun satellite ne mesure encore la salinité de surface (Smos devrait être lancé début 2007, par l'Agence spatiale européenne), et que les estimations in situ sont particulièrement compliquées, les données sont rares et inégalement réparties. Plusieurs méthodes existent pour palier à ce manque de mesures qui font appel, directement (en estimant la salinité à partir de la hauteur de mer et de la température) ou indirectement (par des modèles numériques de l'océan), à des mesures altimétriques. Grâce à un modèle de la couche mélangée océanique (entre la surface et 50 à 1000 mètres de profondeur), on peut en particulier estimer la salinité de surface en modélisant les influences extérieures (vents, évaporation/précipitation, fleuves ...) et les processus internes (transports horizontaux, mélange vertical, ...). L'influence des courants géostrophiques en particulier est très importante sur la majorité de l'océan.
Voir aussi :
- Image du Mois, août 2003 : Des grains de sel pour les altimètres
- Données : les produits grillés ADT
Quelques sites sur ce thème :
- Mesure de la Salinité depuis l'Espace (Ifremer)
- Une pincée de Mercator dans la mission Smos (p.2) (Mercator Océan)
- La salinité de surface de la mer à partir de l’espace (Pêches et Océans Canada)