Plus de 1600 flotteurs profilants, fournis par 18 nations -- dont la France, dans le cadre du projet Coriolis -- sont aujourd'hui dispersés dans tous les océans non gelés du globe, dans le cadre du projet Argo. Il devrait y en avoir jusqu'à 3000 en 2006.
Ces flotteurs, tels des ludions, plongent -- jusqu'à 2000 m, en enregistrant température et salinité en chemin, et les vitesses de courant à 1000 m -- et remontent, tous les dix jours, en téléchargeant les données via des satellites.
Ainsi, tous les mois, ces instruments fournissent des données de haute qualité, complémentaires des données de hauteur de mer des satellites altimétriques puisqu'elles donnent l'information en profondeur. On peut ainsi faire des comparaisons, qui aident à déterminer où en profondeur les choses se passent. Avec des sources de données in situ comme Argo, et des satellites altimétriques, les prévisions océaniques atteignent une précision inégalée.
Différence de hauteur entre deux séries de mesures in situ distantes de dix ans, Woce et Argo (haut), et différence de hauteur de mer issue de l'altimétrie sur le même intervalle (bas). Les données in situ montrent une augmentation de 10 cm de la hauteur de mer due à une élévation de la température à des profondeurs qui vont de la surface à plus de 2000 m. La façon dont la température a augmenté révèle une accélération de la circulation la gyre subtropicale profonde. (Credits Scripps Institution of Oceanography)
Voir aussi :
- poster de la conférence OST/ST 2004 : Argo and Jason in the South Pacific: Interannual-to-decadal variability in water mass properties and circulation, D. Roemmich and J. Gilson (pdf, 4 Mb)
- Image du Mois, juin 2003 : Combinaison de capteurs : l'union fait la force
Quelques sites sur ce thème :