Des simulations de données Swot sur les lacs et étangs du Sahel

L'eau est un besoin vital à n’importe quel endroit sur Terre, mais dans les régions arides ou semi-arides, elle constitue une ressource critique. La région du Sahel en Afrique, au sud du désert du Sahara, a connu un important et long déficit en précipitations dans la seconde moitié du XXe siècle, avec des sécheresses majeures dans les années 1970-80. Cependant, les eaux de surface et de ruissellement ont augmenté pendant et après la sécheresse pluridécennale, en raison de modifications des propriétés de la surface terrestre. L'évolution future des ressources en eau qui affecteront cette région sous l'effet des changements environnementaux et anthropiques reste incertaine.

Les lacs et les étangs sont une ressource cruciale pour les personnes vivant dans ces régions, mais les réseaux de surveillance in situ y sont rares. Dans le même temps, très peu de petits lacs de cette région peuvent être surveillés par des altimètres pour en déduire les niveaux d'eau. Ce type de niveaux peuvent être utilisés pour évaluer les volumes d'eau lorsqu'ils sont combinés avec les surfaces d'eau dérivées par les satellites d'imagerie (optique et/ou radar). Demain, Swot fournira à la fois les hauteurs et l'étendue de ces masses d'eau. En utilisant le simulateur haute résolution de Swot, une préfiguration des données sur deux des petits lacs sahéliens a été calculée. Ces lacs ont été sélectionnés pour leurs différentes caractéristiques, et les variations significatives entre les saisons sèches et humides. Les résultats sont prometteurs et montrent que la répétitivité de 21 jours permet de suivre le cycle saisonnier de ces plans d'eau, même si de brefs événements, en particulier lors de leur remplissage, peuvent être manqués. 

Swot permettra donc de fournir des informations essentielles pour estimer la variabilité des ressources en eau et leur écoulement, y compris dans les régions peu instrumentées.