Une nouvelle "première lumière" dans la famille Jason

Pour les astronomes, la "première lumière" est la première image recueillie par un télescope. Pour les scientifiques et ingénieurs en télédétection, l'équivalent seraient les premières données transmises par un nouveau satellite, même si elles ne prennent pas toujours la forme d'une image à proprement parler. De Poséidon-1 à bord de Topex/Poséidon , au tout nouveau Poséidon-4 à bord de Sentinel-6 Michael Freilich, lancé le 21 novembre 2020, les premières données de formes d'onde ont été enregistrées et,  (à partir de celle de Jason-1) publiées sur ce même site pour célébrer l'entrée en jeu d'une nouvelle mission.
Ce qui est saute aux yeux quand on regarde les représentations de ces premières données, ce sont les améliorations des capacités de représentation ; ce qui est moins évident en regardant juste ces images, c'est l'amélioration de la précision de la hauteur de la surface de la mer et de la résolution le long de la trace qui a eu également lieu. Par ailleurs, un des atouts majeurs de cette série de missions satellitaires est l'homogénéité des mesures de chaque mission avec les précédentes - et c'est pourquoi vous trouverez Sentinel-6 aussi appelé "Jason -CS", CS pour "Continuity of Service", pour marquer la continuité avec Jason-1, 2 & 3 et donc aussi avec Topex/Poséidon avant eux, mais aussi avec l'avenir, puisqu'un Sentinel-6 B est déjà construit, prêt pour un lancement en 2026, conduisant à une série temporelle de 40 ans de mesures intercalibrées de la hauteur de la surface de la mer, un point clé pour évaluer les variations du niveau moyens des mers. Jason-3 et Sentinel-6 Michael Freilich se suivront en "tandem" durant environ un an. 

Les prochains mois seront consacrés à la vérification de la qualité et des opérations du nouveau satellite, avant qu'il ne commence sa phase opérationnelle et ne devienne la mission de référence en altimétrie.